PUBLICATIONS
C’est l’histoire d’un livre, d’un cheminement, d’une amitié partagée...
Lors du confinement de l’an dernier, dû à la pandémie, je fus pris d’une impérieuse frénésie poétique. Chaque jour, ou chaque nuit, un poème est né ! Avec mon ami de très longue date, Régis Paulin, photographe émérite, nous avons échangé, semaine après semaine, lui cherchant dans ses photos ce que lui inspiraient mes poèmes. Puis, entre deux confinements, nous avons réussi à nous retrouver pour confronter nos choix, décidé de matérialiser nos échanges...
Et l’idée est née d’en réaliser un recueil intitulé Chaque jour de l'ombre à la lumière. Il est désormais finalisé et vous pouvez le commander : 25 euros + frais de port. 131 pages (16x23), couverture cartonnée, impression intérieure haute définition.
Max Duchamp reprend la boutique d’un cordonnier en retraite dans le XIVe arrondissement de Paris pour y installer son bureau d’écrivain public. Sa porte, ouverte à tous, est surtout celle qui le mène vers les autres et l’amène à les rencontrer, parce qu’écrire n’a de sens que par les autres.
Son activité ne se limite pas à rédiger ce que lui demandent ses clients. Il leur écrit, les écrit, les imagine aussi. De leurs confidences et secrets, de leurs espoirs et silences, son existence et son écriture se nourrissent. Courrier administratif, candidature, lettre de réclamation ou lettre d’amour, Max rédige, corrige, invente et se mêle de ce qui ne le regarde pas…
Le roman La Boîte aux lettres, aux éditions Publibook, est en vente chez tous les bons libraires… Des aventures palpitantes, des lettres incroyables, mais fausses, des secrets jamais dévoilés, de l'amour… et plus encore…
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Édith Convert
Une sculpteure fondamétale
Édith Convert est simplement, mais fondamentalement sculpteure métal.
C’est d’abord dans le Jura qu’elle a ouvert son premier atelier, pour s’installer ensuite à L’Argentière-La Bessée (Hautes-Alpes) où elle vit et travaille désormais depuis quelques années. Son parcours artistique de trente-cinq années est jalonné d’expositions importantes (musées, centres d’art contemporain, biennale…), de résidence d’artistes, d’installations in situ. Les galeries parisiennes, suisses, New-yorkaises ne se sont pas trompées sur l’excellence de son art en l’exposant, ni l’association « Alliance et Liberté » en lui commandant une sculpture mémorielle en souvenir des passeurs du Risoux qui fut inaugurée le 28 août 2014 sur la frontière franco-suisse.
Si la ferronnerie est une technique qu’elle a depuis longtemps acquise, son art de la sculpture insuffle au métal la matière même du vivant, son feu intérieur, un mouvement autant singulier qu’universel.
L’Homme est au centre de son travail, plus précisément de son cheminement dans son métal-vivant. Cet Homme qu’elle forge, cet Homme dans le monde comme il va est notre ! Il est notre nudité fondamentale, celle d’un face à face avec nos errances et nos joies dansées, celle d’une confrontation avec l’exil hors les murs de nos regards trop souvent aveugles, normés, avec nos abominations jusqu’à la contorsion. Jusqu’à ce point de déséquilibre restitué dans le fer battu, fracturé, ressoudé.
Visages-masques sculptés et saisis dans leur stupéfaction, femme accroupie, dépossédée de son être et de son corps engrossés de barbaries, hommes au corps sexué de désirs, à tête de poisson, aux muscles secs ou saillants qui aspirent à se mouvoir coûte que coûte… Telle est la beauté brute des sculptures d’Édith Convert que ses mains nous tend et nous offre en partage, sans compromission aucune.
Il faut ici désigner ses sculptures par leur nom inscrit dans le processus de création, qu’elles soient monumentales ou dessinées au chalumeau sur plaque d’acier, têtes sculptées ou dressées sur des douelles : Abattre les murs, Le Monde comme il va, la série des Nomades, Soumission, Viol arme de guerre, Les maux sans les mots… pour ne citer que celles-ci. Que disent ces titres et noms, sinon notre humaine condition et l’inhumanité des actes qui la saccage.
Que dire aussi de son travail sculpté sur les mains, les visages, les corps, sinon l’alliance parfaitement maîtrisée du métal et du réel saisissable, saisissant. Car toutes ses sculptures nomment notre réalité, ce que nous fûmes jadis et naguère, et ce que nous sommes devenus aujourd’hui, et toutes le transfigure, non pour l’atténuer, bien au contraire, mais pour évoquer ses silences, nous laisser les entendre.
Alain Michel
Artiste collagiste
Article publié en 2018 sur le site nyonesquisse.com en 2018